Affaires de famille Family MattersTemps de lecture: 4 minfévrier 5, 2020

L’accord prénuptial – bon, mauvais ou tout simplement nécessaire?

À 12 ans, j’ai commencé à travailler comme gardienne d’enfants pour des familles de mon quartier. Parfois, il y en avait un seul, mais cela pouvait aller jusqu’à quatre. Je gagnais 0,50 $ heure, 1,00 $ après minuit. C’est à ce moment‑là que je me suis mise à économiser.

À 15 ans, j’étais commis-vendeuse chez Marks & Spencer au centre commercial de Saint‑Vital, une entreprise très britannique. Je portais un uniforme, je vendais ce qui pour moi était la mode « des vieilles dames et des vieux messieurs » et je gagnais 2,95 $ l’heure. L’avantage, c’est que je bénéficiais de réductions sur les plats traditionnels anglais : Shepard’s pie, saucisses et purée, porc en croûte, biscuits sablés.

Au cours des dix années qui ont suivi, j’ai travaillé à temps partiel tout en fréquentant l’université (notez que le REEE n’existait pas à l’époque – je payais tout moi-même). Habitant toujours chez mes parents, j’ai contracté un prêt étudiant de 1 500 $, que j’ai placé dans un REER à 12 % d’intérêt (ça ne se voit plus de nos jours). C’était ma première déduction fiscale officielle. J’ai payé mes études universitaires, acheté une voiture et continué à épargner.

À 25 ans, j’ai obtenu mon premier poste d’enseignante. À 27 ans, je me suis installée au Japon pour un an et, à 29 ans, j’ai acheté ma première maison à Winnipeg. J’ai continué à épargner et à investir. J’avais prévu prendre ma retraite à 55 ans.

À 38 ans, je me suis fiancée. Je ne me considérais pas comme « riche », mais j’avais accumulé quelques actifs au fil des ans – maison, REER, CELI, pension et voiture. J’aspirais à les gérer pour m’aider à réaliser la vie que je voulais vivre.

Le divorce n’était évidemment pas dans mes plans, mais je devais penser à ce qui se passerait financièrement si cela se produisait. (Saviez-vous qu’en 2019, environ 41 % des mariages se sont soldés par un divorce?) Un divorce pourrait se traduire par la perte de la moitié de tout (y compris de ma maison, car c’est là que nous nous sommes installés une fois mariés) et de la possibilité de prendre ma retraite à 55 ans.

Je suis le genre de personne qui apprécie la sûreté et la sécurité et qui n’était tout simplement pas prête à prendre un tel risque. Cela m’a incitée à aborder la question de l’accord prénuptial avec mon fiancé.

J’ai eu la réponse que j’attendais : « Pourquoi? Tu ne me fais pas confiance? »

En réalité, l’accord prénuptial a très peu (sinon rien) à voir avec la confiance et tout à voir avec la minimisation des risques pour les parties. Mon fiancé avait des enfants d’un précédent mariage, et un accord prénuptial les protégerait eux aussi.

Il s’avère que la relation n’a pas duré. Grâce à l’accord prénuptial, il n’a pratiquement pas été nécessaire de discuter de la répartition des biens ou de la prestation alimentaire matrimoniale puisque tout était prévu dans le document. Si nos cœurs n’en sont pas sortis indemnes, au moins nous étions tous les deux financièrement stables et nous avions chacun un foyer où habiter.

L’accord prénuptial n’est peut-être pas fait pour tout le monde, mais il était important pour nous. Je vous invite à vous poser cette question : « comment un divorce pourrait-il m’affecter financièrement? » Si vous ne connaissez pas la réponse, il serait certainement utile de la chercher.

P.S. J’ai toujours l’intention de prendre ma retraite à 55 ans.

– Ainsley Cunningham
Créatrice et coordonnatrice de projet, FinancesAvisées Manitoba
Directrice, Éducation et communications, Office des services financiers du Manitoba

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